lundi 16 janvier 2012

L'UE face à une crise de confiance





«La dégradation de la note de neuf pays européens par S&P replonge la Zone euro dans une crise de confiance».
L'Union européenne (UE) se retrouve face à une crise de confiance, suite à la dévaluation de la note de neuf pays européens, vendredi, par Standard & poor's.
Dégradation des notes de neuf pays européens, S&P persiste et signe
Les pays concernés par l'abaissement de notation sont la France, l'Autriche, la République de Malte, la Slovaquie, la Slovénie, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et l'Ile de Chypre.
«C'est d'abord une terrible nouvelle pour la France. Notre pays va payer très lourdement les conséquences de cette décision» a indiqué Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris suite à l'abaissement de la note.
Pour sa part Martine Aubry, première secrétaire du PS affirme que la dévaluation de la note de la France vient sanctionner la politique suivie depuis 2007.
Quant à François Bayrou, le président du Modem, la dégradation de la note pèse aussi bien sur la souveraineté du pays et sa réputation, que sur son statut vis à vis de son voisin l'Allemagne, dont les triples A ont été bien sauvegardés.
Dans le même cadre, Rome affirme dans une déclaration que l'abaissement de sa notation «renforce la détermination» du gouvernement à «poursuivre sur la route entreprise» pour réduire la dette du pays tout en relançant la croissance.
De son côté, la Slovénie a qualifié, par voie de communiqué, d'«Excessif» l'abaissement de sa note d'un cran, estimant que l'agence de notation financière a négligé les efforts entrepris par Ljubljana, visant la consolidation des finances publiques.
Dans ce contexte européen mouvementé, Nicolas Sarkozy, brise le silence qui régnait depuis vendredi, en annonçant dimanche son intention de s'adresser «aux Français à la fin du mois» pour l'exposition de nouvelles réformes qui porteraient des solutions à la crise actuelle. N'ayant pas commenté directement l'abaissement de la notation, le chef d'Etat de la deuxième économie européenne a qualifié la situation d'«une épreuve qu'il ne fallait ni sous-estimer, ni dramatiser à l'excès».
Aussi exigeante que solidaire, l'Allemagne a exprimé son soutien à Paris ainsi qu'à ses autres partenaires, tout en appelant la Zone Euro (ZE) à une rigueur budgétaire accrue. «Nous sommes tous étroitement liés les uns aux autres» a déclaré son ministre des Finances, Wolfgang Schauble.
En Grèce, le Premier ministre Lucas Papademos a signalé la situation précaire que traverse son pays, en affirmant que «la Grèce court de graves dangers» économiques sur fond d'absence d'un futur accord, au moment où le Fonds monétaire international (FMI) se prépare pour une reprise des négociations, traitant la viabilité de la dette grecque.
Sous la lumière de la récente décision de S&P, le Royaume-Uni, affirme, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, William Hague, que le pays est mené à «une maîtrise ferme» de son cadre économique, la stabilité de la ZE «va de notre intérêt national», a-t-il affirmé.
Certes la notation des neuf pays européens a été abaissée, cependant la ZE reste déterminée, selon Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, «à faire tout son possible pour surmonter la crise, améliorer les finances publiques et retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi».
Juncker tenait ses propos suite à l'engagement de l'Union Européenne vendredi de faire tout son possible afin de garantir le triple A de son Fonds de soutien (le FESF).
Par ailleurs, le géant économique asiatique, le Japon, s'est dit «inquiet» pour sa note suite au mauvais vent qui vient secouer la notation des pays européens.
«Le Japon pourrait se retrouver sous les feux de l'actualité», a déclaré le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, dans une interview à la chaîne TV Tokyo, déplorant «l'efficacité des stratégies de gestion financière à court terme».
 

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