vendredi 23 décembre 2011

Le vemurafenib, médicament personnalisé de Roche, reçoit des autorités européennes un avis positif concernant son emploi dans le traitement du mélanome métastatique à gène BRAF muté



Roche a annoncé que le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) a recommandé que le vemurafenib bénéficie d’une pleine autorisation de mise sur le marché à titre de monothérapie chez les patients adultes souffrant de mélanome métastatique ou non résécable à gène BRAF présentant la mutation V600.
Le mélanome métastatique est la forme la plus mortelle et la plus agressive de cancer de la peau, avec moins d’une personne sur quatre susceptible d’être encore en vie 12 mois après le diagnostic. Plus tôt dans l’année, le vemurafenib est devenu le premier et seul médicament personnalisé entraînant une amélioration de la survie lors de mélanome métastatique à gène BRAF muté (V600) à être approuvé par la FDA états-unienne et Swissmedic. Le cobas 4800 BRAF V600 Mutation Test, codéveloppé par Roche, a été homologué en même temps que le vemurafenib aux Etats-Unis et a reçu la certification CE dans l’Union européenne, où il est déjà commercialisé. Le vemurafenib est conçu pour cibler sélectivement et inhiber des formes mutées de la protéine BRAF que l’on retrouve dans environ la moitié des cas de mélanome.
La décision de la Commission européenne quant à l’autorisation de mise sur le marché du vemurafenib est attendue pour février 2012.
Des demandes d’homologation du vemurafenib sont actuellement examinées par les autorités de santé compétentes en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Brésil, en Inde, au Mexique et au Canada, ainsi que dans d’autres pays du monde. Alors que Roche s’emploie à obtenir l’agrément du vemurafenib dans divers pays, une étude mondiale d’innocuité donne accès à ce médicament aux patients qui présentent un mélanome métastatique BRAF V600-positif déjà traité ou non.
A propos du mélanome métastatique et du BRAF
Diagnostiqué à temps, le mélanome peut généralement être guéri. Toutefois, lorsqu’il se propage à d’autres parties de l’organisme, il est la forme de cancer de la peau la plus mortelle et la plus agressive. L’espérance de vie d’un patient présentant un mélanome métastatique n’est habituellement que de quelques mois en moyenne. En 2008, on a recensé quelque 200 000 nouveaux cas dans le monde[i] contre 160 000 en 2002. Moins d’une personne sur quatre avec mélanome métastatique est susceptible d’être encore en vie un an après le diagnostic, et l’on estime à 40 000 le nombre de décès dus chaque année à la maladie.
La protéine BRAF est une composante clé de la voie RAS-RAF, qui intervient dans la croissance et la survie normales des cellules. Des mutations entraînant une activation permanente de la protéine BRAF peuvent provoquer une hyperactivité de la voie de signalisation se traduisant par une croissance et une survie cellulaires anarchiques. Ces mutations de la protéine BRAF se produiraient dans environ la moitié des cas de mélanome et dans huit pour cent des tumeurs solides.

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