samedi 3 décembre 2011

Abdelwahab Doukkali fait un tabac en Belgique





Une fois encore, Abdelwahab Doukkali impressionne. C'était lors d'un concert au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, en présence d'une forte communauté marocaine et arabe venue rencontrer ce ténor de la chanson marocaine et arabe.
Certes, les demandes et les désirs étaient nombreux vu l'étendue du répertoire. Des vieilles chansons aux plus récentes en passant par des succès des années 80, Doukkali ne pouvait que faire plaisir et survoler les différentes époques. "Mersoul el hob", "Kane ya makane", "Souk Albaacharia", "Lahla yzid ktar", autant de succès que Abdelwahab Doukkali a réinterprétés pour faire plaisir au public. "C'était un moment très fort et j'ai eu très plaisir de rencontrer cette communauté", a indiqué le doyen des artistes marocains qui était invité par Radio Manar dans le cadre de son festival "Saison". Ce qui a davantage plu à Abdelwahab Doukkali, c'est que l'événement est organisé par des jeunes alors que d'habitude, ce sont des parties officielles qui organisent ce genre d'événements, surtout que sa participation ou plutôt son invitation était destinée à lui rendre hommage.
Par ailleurs, Doukkali ne dort pas sur ses lauriers se délectant des succès qu'il remporte ici et là. Il travaille sur un album de 12 chansons dont les textes ont été écrits par les grands soufis. Un projet qui date certes, d'il y a quelques années mais qui n'a pu être concrétisé que récemment. Les textes sont, entre autres, d'Imam Ali, Imama Harrak, Chafiî, Ibn Arabi et Omar Khayyam. L'idée était lancée il y a quelque temps après la participation de Doukkali à l'une des éditions du Festival des musiques sacrées de Fès. Il s'agit d'un travail de longue haleine qui vise à "ressusciter" les poètes soufis d'une part, et à marquer un nouveau tournant dans la carrière de ce grand maître de la chanson. Tout le monde sait qu'Abdelwahab Doukkali est un perfectionniste et qu'il prend tout son temps avant de lancer de nouveaux albums. Ce perfectionnisme l'a hissé au sommet de la célébrité et de la considération. D'ailleurs les prix qu'il a remportés ne se comptent plus. Il faut dire que le doyen de la chanson marocaine est assoiffé de connaissances et ne cesse de les approfondir. A la différence de plusieurs artistes qui se confinent dans le chant, lui, il touche à tous les genres. Le théâtre, le cinéma, la peinture, la musique classique et les musiques du monde, sont autant de genres qui intéressent Doukkali. Nous l'avons vu au cinéma comme dans la peinture où il excelle. Un artiste accompli, c'est le cas de ce chanteur, le premier à voir ses chansons traverser les frontières depuis des années. Ses succès sont toujours sollicités de nos jours et de temps à autre, on découvre de nouvelles versions interprétées par de jeunes chanteurs au Maroc et en Orient. D'ailleurs, lorsqu'on demande à une vedette égyptienne ou libanaise de parler de la chanson marocaine, c'est le nom d'Abdelwahab Doukkali qui est cité en premier. Il n'est pas, en effet, un seul artiste, aussi célèbre soit-il, et quelle que soit sa nationalité, qui ne le connaisse pas. Le passage à Bruxelles et Anvers, a constitué, comme il l'a souligné, un moment fort pour lui, mais également pour cette communauté marocaine et arabe qui déborde d'admiration pour cette grande vedette.
 




LB

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